Expat’ battle #1
USA | Switzerland

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Depuis le premier article en 2015, ce blog fait la part belle aux récits d’expatriation. Et le meilleur, dans ce domaine, sont les différences culturelles ressenties par l’expatrié, qui feront sourire le natif du pays en question. 

C’est comme ça qu’est né l”Expat Battle”, dont le concept est simplissime: deux expatriés parlent de leur expérience et de leur ressenti dans le pays de l’autre. 

Et pour cette première édition, c’est Melissa du blog Plaid Shirt Diaries qui a accepté de répondre à mes questions. Son blog mélange les carnets de voyages et  les récits hilarants d’une expatriée américaine de Washington à Genève, en Suisse. 

Et pour l’épreuve du feu, c’est ta serviteuse de l’autre côté, expatriée Suisse (Valaisanne) à New York donc.

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Melissa

De: Washington, DC, USA
(632’000 habitants)
Expat à: Genève, Suisse
(195’000 habitants)

Parlait: Anglais
Parle: Français
(euhhh, “essaye de parler français serait probablement plus adapté”)

Amy

De: Massongex, Valais, Suisse
(1700 habitants)
Expat à: New York, NY, USA
(8,4 MIO d’habitants)

Parlait: Français
Parle: Anglais

 

Expatriée depuis:
Mars 2016 Avril 2015
Pourquoi?
Mon mari a eu une opportunité professionnelle incroyable et nous étions prêts pour une nouvelle aventure. Pour suivre mon mari, muté pour son travail.
Ta première pensée en arrivant dans ton pays / ta ville d’adoption?
Je n’avais jamais été en Suisse, encore moins à Genève, mais mes recherches en ligne m’avaient mises en garde sur le prix de la vie. Malgré cela, il faut avouer que l’idée n’avait pas vraiment fait son chemin avant de voir les prix pratiqués par Starbucks lors de notre premier après-midi à Genève. Notre chambre d’hôtel n’étant pas prête, nous sommes allés au Starbucks du coin afin d’utiliser Internet pour commencer à chercher un appartement. Mon thé m’y a coûté le double de ce que j’aurais payé à Washington. Je me rappelle parfaitement avoir pensé “Mon Dieu, dans quoi vient-on de se fourrer?” WOW!!
Décris ta ville d’origine en 3 mots?
Pas juste [de la] politique Petite, calme, au vert.
Décris ta ville d’adoption en 3 mots?
Internationale et immaculée Immense, cosmopolite, fatigante.
Plus gros choc culturel?
En dehors de toute cette histoire de devoir parler français? Probablement le fait qu’à Genève, presque tout est fermé passé 19 heures et toute la journée du dimanche. Pour ceux qui se sont habitués à pouvoir faire leur courses presque 7 jours sur 7 et 24h sur 24, il faut toujours se rappeler de planifier à l’avance au risque de finir affamé le dimanche venu – ou forcé à faire le (long) voyage jusqu’au supermarché de la gare, plein à craquer de tous les autres non-planificateurs! Au travail. Les habitudes / droits / mœurs ne sont pas du tout les mêmes. Après des années en tant qu’employée suisse surprotégée (et bien payée), l’acclimatation est… comment dire? Rude.
Ce que tu aimes le plus dans ta ville / ton pays d’adoption?
Sa beauté. Les montagnes immenses, les lacs scintillants et la campagne pittoresque… sans oublier les vaches et leurs cloches! Sa richesse et sa diversité. Culturelle, humaine, d’expériences, …
Une habitude locale qui t’insupporte?
Quand je vais voir un film en anglais à Genève, les sous-titres, en allemand et en français, couvrent la moitié de l’écran. Ça me distrait et je finis par manqué tous les événements-clé de l’intrigue. Et pourquoi Newt a-t-il été rebaptisé Norbert dans la version française de “Fanstastic Beasts and Where to find Them”? Les klaxons. Jour, nuit, du lundi au dimanche, ça n’arrête JAMAIS.
Qu’est ce qui te manque le plus dans ta ville / ton pays d’origine?
(hors famille et amis)
Celle-là, elle est facile: les macaronis and cheese déshydratés en boite (mais à chaque fois que je me rends au supermarché en France, je fais le plein de “Mississippi Belle”, dans leur section nourriture américaine). La viande des grisons! 
Une spécialité culinaire de chaque endroit?
Georgetown Cupcakes
J’ai mangé de délicieux roëstis mais… suis-je autorisée à citer autre chose que la fondue?
L’assiette valaisanne (assortiment de fromages et viandes séchées).
Les mac’n’cheese.
Plus grosse difficulté de la vie de tous les jours?
Sans aucune hésitation, communiquer en français. J’ai pris des cours tous les jours durant 4 mois quand j’ai emménagé à Genève, mais les gens parlent trop vite et mélangent français et argot…. disons que c’est un work in progress. S’ouvrir aux différences de toutes sortes, comparer sans critiquer. (Et dieu sait s’il est un domaine – la critique gratuite et absolument pas constructive – où j’excelle!)
Une habitude locale à laquelle tu t’es vite habituée?
Voyager. Genève est très calme durant les week-ends, et plus particulièrement durant la saison d’hiver quand tout le monde semble avoir migré dans les montagnes. Nous avons donc décidé de suivre le mouvement dès notre premier mois sur place. Nous avons passé le week-end de Pâques à Chamonix, en France, où j’ai skié pour la première fois de ma vie, et nous avons pris cette habitude depuis lors. Marcher vite. Très vite.
Une situation cocasse qui ne serait pas arrivée dans ton pays d’origine?
Nous avons eu un problème de toilettes qui fuyaient et, n’ayant pas encore appris suffisamment le français, je me suis retrouvée à expliquer la situation à un plombier complètement perdu, en mode charade, et avec les effets sonores, s’il vous plait! Dans notre premier appartement, nous n’avons pas payé l’électricité pendant des mois, car nous ne savions pas que nous devions nous inscrire nous-même lors de l’emménagement.
Est-ce que tu retournera(i)s dans ton pays d’origine?
Yup, c’est le plan. Oui. New York finira par m’épuiser.
Une vieille habitude dont tu ne peux pas te défaire?
(Et qui fait tache dans ton pays d’adoption?)
Le tip (pourboire) à l’américaine. Je me sens toujours très mal quand on ne laisse pas les 20% de pourboire dont nous avions l’habitude aux USA, mais nos amis suisses nous ont dit de ne pas tipper ou alors pour le café. Cuisiner. Dans une ville comme New York, passer du temps derrière mes fourneaux, préparer mes repas et en-cas pour la semaine et surtout cuisiner par plaisir me fait passer, à choix, pour une héroïne, ou une nana un peu dérangée. 
Un dernier mot dans ta langue d’adoption?
Bises! Amaaaaaazing!

Merci Melissa! Retrouve-la sur son blogInstagram et Twitter.

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20 Responses

  1. tres insctructif, concernant New York je m’y retrouve un peu quand j’ai debarque a Montreal et que le precedent locataire a recu la facture de mon electricite hihih il est venu tapper a ma porte tard le soir apres le boulot pour m’expliquer que c’est ma facture et pas la sienne je lui ai explique que je ne savais pas comment proceder 🙂
    bise

    1. Je ne savais même pas que tu étais à Montréal!!!! En tout cas ça me rassure de voir que je ne suis pas la seule à galérer avec les bases de l’administration, et même de la vie quotidienne! Bon week end et merci d’avoir partagé ton expérience 😉

  2. Super idée d’articles ! Je pense être incapable de m’expatrier durablement, la nourriture française me manquerait trop 😉 mais j’aime lire ceux qui ont eu le courage de le faire!

    1. Je dois bien t’avouer que je donnerai beaucoup pour un peu de viande séchée ou une assiette de (vrais) fromages! Mais l’expérience a aussi ses côtés positifs et on s’y fait 😉 Merci de ton passage!

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