Expatriation #3 | A la recherche du 2ème pilier perdu.

ll était une fois, un pays fantastique, la Suisse, où l’Etat se bornait à soutirer de l’argent (à tort ou à raison, le problème n’est pas là!) à chacun de ses concitoyens, afin d’assurer, dans le désordre, la vieillesse, la maladie, le risque d’incendie, l’hypothétique visite pour des traitements de naturopathie, massage du colon, de modelage plastique thérapeutique, d’inondation ou de bobo à la voiture. (Pas besoin de mentionner “rayez la mention inutile”, il n’y en a pas.)  Ne manque plus que l’invasion des sauterelles, et on sera au complet.

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Comme tout bon employé qui se respecte, il vous faudra donc cotiser pour la LPP, soit la loi de prévoyance professionnelle ou “deuxième pilier”. (Pour autant que vous ayez l’âge requis, un emploi depuis plus de trois mois et le minimum de revenu imposé, qui, soit-dit en passant, change tous les 4 mois et demi.) Or, chaque employeur (ou corps de métier) possède sa propre “caisse de prévoyance”, ce qui implique, à chaque changement d’employeur, de ramasser son petit baluchon de fric, afin de l’amener chez le nouveau patron (le saligaud ne vous suivra pas tout seul!)

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Bien entendu, j’ignore complètement cette histoire de deuxième pilier et ne m’en soucie guère jusqu’à ce jour. Je me retrouve donc avec le besoin urgent de retrouver une trace de cet argent (rapport à notre expatriation aux US, touça) et une équation merdique bien simple : 1 apprentissage + 2 emplois + 1 temps d’essai + 1 job à 20 % + 1 stage + 2 missions temporaires = 8 anciens jobs et toujours pas de petits sous!

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Pleine de motivation (!), je téléphone donc à TOUTES les caisses de pension de mes anciens employeurs, sur conseil de mon premier interlocuteur car, je cite “même si vous n’aviez pas l’âge, il vaut quand même mieux être sûre que vous n’ayez pas cotisé”. Comme tu te l’imagines bien, c’est uniquement au huitième appel (!) que je découvre qu’effectivement, j’ai bel et bien cotisé pour une somme dérisoire, mais cotisé quand même. J’explique brièvement ma situation à la dame qui me répond sur un ton trop enjoué pour être honnête enjoué : “un petit formulaire à remplir, la signature de votre mari (!!) et le tour est joué”. (Je serai curieuse de savoir s’il aura aussi besoin de la mienne quand il devra retirer le sien, mais ce n’est pas le sujet).

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Et là, tu te dis que ça sent le roussi. Et tu as raison. J’ai effectivement reçu ledit formulaire MAIS, en plus de la signature, il faut joindre un tas de paperasserie dont une preuve d’expatriation que je n’ai pas encore. J’ai donc balancé ces satanées feuilles dans le premier tiroir venu soigneusement rangé ces précieux papiers en lieu sûr et je les ressortirai quand j’aurai reçu la fameuse preuve d’expatriation!

Et crois-moi, c’est pas gagné!

Photos : Leysin, vue depuis le restaurant tournant Kyklos.

2 Responses

  1. La signature de votre mari??! J ai loupé un épisode ou on est de retour dans ce satané siècle dernier, tu sais avant qu’on détienne ce foutu droit de vote?! Trop drôle ton article mein Klein kamarad!

    1. Ehhhhh ouais camarade! J’ai halluciné aussi, mais c’est une histoire de communauté des biens, en rapport avec le contrat de mariage, toussa. (A voir maintenant si je dois aussi signer pour quand il récupère le sien. Auquel vas, bon ben heu, d’accord!)

      Des becs <3

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