Vie d’expat | Guide de survie du nouvel arrivant
Certes, je ne suis plus (du tout) une nouvelle arrivante. (Raison de plus?) Reste que de débarquer comme ça, en terre inconnue, ça peut être un peu galère, surtout dans une langue étrangère. Et qu’à en croire vos emails/mp et autre pigeon voyageur, les premiers jours semblent en stresser plus d’un. Voilà donc un petit guide “quoi comment quand” pour vous aider à démarrer du bon pied chez l’Oncle Sam.
- S’annoncer à l’ambassade
Pas forcément le premier réflexe mais pourtant une étape indispensable. En cas de problème, s’il faut se faire rapatrier ou même simplement pour des questions administratives (vote, renouvellement du passeport, …), un petit tour à l’ambassade / au consulat, s’impose.
- Obtenir un numéro de sécurité sociale (SSN pour les intimes)
Ce petit numéro magique est délivré à tout résident qui a l’autorisation de travailler sur le territoire américain. (Il est également possible de s’en procurer un sans visa de travail, mais le processus est , à ma connaissance, légèrement différent.) Il sert de numéro d’identification, ainsi que pour les taxes ou tout service gouvernemental auquel on pourrait prétendre. De plus, il est très, très utile (voire indispensable) pour ouvrir un compte en banque, obtenir un abonnement téléphonique, ou même louer un appartement.
Comment faire?
10 jours après l’arrivée sur le sol américain (et pas avant), il vous faudra vous rendre à leurs bureaux (Downtown, dans le Financial district –clic– ). Astuce: contrôler sur Internet s’il faut un rendez-vous ou non, car ça change tout le temps. Et prévoir sa matinée, car l’administration américaine est pleine de surprises (bonnes et mauvaises!…) Une fois sur place, prenez un ticket (et votre mal en patience) ainsi qu’un magazine car l’utilisation du téléphone portable est interdite.
Documents à prendre (originaux ou copies certifiées):
- passeport
- certificat / acte de naissance (facultatif)
- le formulaire I 551 (Green Card)
- le formulaire I 94 (formulaire d’entrée sur le territoire)
- le formulaire I 766 (autorisation de travail, permis de travail ou carte EAD) (probablement pas encore reçue, vu qu’il faut environ 3 mois)
Ainsi que, pour les possesseurs de visa J
- le formulaire D2019 (certificat d’exigibilité pour les visiteurs en échange)
- une lettre du sponsor
Et pour les étudiants (visas M1 et F1)
- le formulaire I 20 (certificat d’éligibilité pour étudiant au statut non immigrant)
Une fois toute la paperasse remplie, la carte arrivera par la poste sous quelques jours, par la poste. C’est juste un bout de papier cartonné que vous allez probablement déchirer à moitié en le décrochant hors des petits traits. Next steps: apprendre le numéro par cœur (!) et laisser le précieux sésame dans un endroit sûr.
(Les infos viennent de la –clic-. En cas de questions spécifiques à ton visa, les contacter directement ou de chercher sur leur site internet.)
- Ouvrir un compte en banque / Débuter une historique de crédit
Credit score, quezako? Le crédit score est probablement le nombre à trois chiffres le plus importants aux USA ex-aequo avec le premier salaire 😛, puisqu’il s’agit du nombre qui définit la fiabilité en tant que créancier. Plus le nombre est haut, mieux c’est.
Un credit score, pour quoi faire? Eh bien tout, mon petit. Le credit score va être utile au quotidien, que ce soit pour signer un contrat quel qu’il soit (location d’appartement, contrat de travail, …) mais aussi pour obtenir d’autres crédits, acheter une voiture en leasing, etc., etc.
Sur quelles bases est-il calculé? Le score se construit sur plusieurs facteurs tels que le pourcentage d’utilisation des crédits, la somme totale des crédits, l’historique de paiement, le nombre et l’âge des crédits. Fait intéressant, pour avoir le meilleur score dans la catégorie “nombre de crédits”, il en faut 21, ou plus. Voilà.)
Comment en construire un? En contractant des crédits, en ne dépensant pas trop (l’idéal se situe à environ 10% d’utilisation de la limite, par crédit), en payant les factures a temps, et en étant patient, tout simplement.
Bien sûr, et c’est là tout le paradoxe à l’américaine, pratiquement aucune banque ne vous donnera une carte de crédit si cette fameuse historique est manquante. L’idéal est donc de prendre une carte de crédit sécurisée, voire prépayée, et de commencer à construire là-dessus. Les premiers scores arriveront au bout de 3 mois environ et vous pourrez ensuite augmenter votre limite et / ou demander d’autres cartes/crédits.
Quant à la question de savoir vers quelle banque se tourner, nous avions choisi Capital One, en arrivant il y a 3 ans. Ils nous avaient fourni un compte ainsi qu’une carte de crédit prépayée, le tout sans crédit score ni même numéro de sécurité sociale. Plus récemment, Chase a accepté de me fournir une carte de crédit “standard” avec une faible limite, mais sans crédit score, juste avec une preuve de salaire et un compte chez eux avec une somme bloquée.
Attention cependant, il faut que la carte soit une carte de crédit et pas une Visa/ Mastercard débit. La seconde ne te sera pas utile pour le crédit score. Pour consulter l’évolution de ton score, tu peux utiliser l’application Credit Karma –clic-.
- Contracter un abonnement téléphonique
L’offre est pléthorique (et plutôt chère) et il est impossible de manquer les différentes publicités vantant les mérites de telle ou telle compagnie de téléphone (tirant au passage sur ses concurrents). Les prix varient beaucoup en fonction de l’offre internet et des appels ou non vers l’étranger.
Comparez en ligne T Mobile, Verizon, AT&T et autres concurrents afin de trouver l’offre qui vous correspond le mieux.
A savoir que T Mobile propose des abonnements prépayés (si tu n’as pas de crédit score) et des offres famille. Faites attention, votre téléphone européen nést pas automatiquement compatible avec les réseaux americains et vice versa.
Une fois toutes ces démarches effectuées, place aux prochaines étapes:
- Louer un appartement
J’ai déjà développé le sujet ici –clic– et là –clic-.
- Trouver du travail
Mettre à jour son CV et postuler: –clic–
Passer des entretiens d’embauche: –clic–
Exercer son métier à New York: –clic–
Changer de travail: –clic–
Et explorer la ville en long, en large et en travers! Enjoy!
Mais c’est fascinant cette histoire de credit score – veux-tu dire que les banques te demandent de souscrire des crédits pour l’augmenter ? Et que les propriétaires ont accès à cette information ? Vu de France, cela me parait incroyable.
Cet été, à Montréal, il me semblait bien avoir vu des pubs de banques qui proposaient un système du même genre. Ca fait un peur, non ?
C’est exactement ça… Mon score est monté en flèche et depuis, je reçois des tas d’offres pour des cartes de crédit, de la part de toutes les banques. Mon score est intéressant (aka je suis une “bonne payeuse”)( donc je suis déjà pré approuvée pour toutes sortes de crédits!
TOUT le monde y a accès – les propriétaires, les vendeurs de voitures, les employeurs, les entreprises de téléphonie…. Chaque “hard inquiry”, donc chaque consultation pour un prêt fait baisser le score de manière temporaire mais du moment qu’ils ont ton autorisation, ils peuvent obtenir le score au point près.
C’est un moyen assez étrange de procéder (en Suisse on a un registre qui liste les dettes et les poursuites) mais c’est assez cohérent avec la société d’ultra consommation américaine.
Et petite anecdote (pas très) marrante, Equifax, un des 3 organismes qui calculent les crédit score, s’est fait pirater entre mai et juillet. Résultat, 160 MIO d’info utilisateurs sont actuellement dans la nature, incluant les noms, prénoms, adresses, dates de naissance, numéros de compte et de sécurité sociale…. Ou la porte ouverte aux vols d’identités, déjà relativement courants par ici.
Et la blague est qu’il n’est même pas physiquement possible de sortir de ce système: presque aucune gérance ne te louerait d’appartement sans crédit score……..
Félicitations pour ton joli blog que je découvre grâce à un commentaire que tu as laissé sur le mien.
J’aime beaucoup cette section consacrée à ta vie dans un pays qu’on connait, le plus souvent, uniquement via les médias ou les magazines US en ligne.
Passes une belle journée !
Merci beaucoup de ton passage ici Christine… et de cette avalanche de compliments! J’espère te “revoir” bientôt!
Belle semaine,
Amy